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Economie

Partir au Québec : Région de l’Abitibi-Témiscamingue

Le Journal des Français à l’étranger passe en revue les 17 régions administratives du Québec. Aujourd’hui, zoom sur la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue.

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Partir au Québec : Région de l’Abitibi-Témiscamingue

Présentation générale

À l’ouest du Québec, à la frontière de l’Ontario, l’Abitibi-Témiscamingue est réputée pour ses forêts et ses quelque 20 000 lacs. Faisant partie des plus vastes régions du Québec mais peu peuplée, elle a néanmoins enregistré une sensible augmentation de sa population depuis les dix dernières années. Pourtant, l’Abitibi-Témiscamingue reste plutôt méconnue et accueille peu d’immigrants. Très majoritairement francophone, la région fut annexée au Québec en 1898. Le territoire s’est ouvert tardivement à l’immigration, au début du XXe siècle. Son économie est essentiellement tournée vers l’exploitation des ressources naturelles –  forêts, mines (la région est la première productrice d’or du Québec) – ainsi que sur l’agriculture et les élevages bovins.

Au plan administratif, l’Abitibi-Témiscamingue est répartie en quatre municipalités régionales de comté (MRC) auxquelles il convient d’ajouter un territoire équivalent qui fait aussi office de chef-lieu régional, la ville de Rouyn-Noranda. Les MRC de Rouyn-Noranda et Val-d’Or sont les plus urbaines, celles d’Amos, de La Sarre et de Témiscamingue sont à la fois urbaines et rurales.

> Repères

  • Population de l’Abitibi-Témiscamingue (2018) : 147.508 hab. (1,8% du Québec)
  • Superficie : 57 349 km2 (4,4% du Québec)

Sources : Institut national de la statistique du Québec.

Les secteurs d’activité en devenir

La région se distingue par la richesse de ses ressources naturelles. C’est le cas notamment avec son potentiel forestier et toutes les activités qui portent sur la transformation de cette richesse. Ce secteur forestier et de traitement du bois est particulièrement présent dans les municipalités régionales de comté (MRC) d’Abitibi, d’Abitibi-Ouest et de Témiscamingue. Par conséquent, les systèmes de construction en bois font ici partie des secteurs économiques à fort potentiel.

Les ressources minières sont aussi très importantes, particulièrement dans la municipalité régionale de comté de la Vallée-de-l’Or et sur le territoire de la ville de Rouyn-Noranda. Ce créneau d’excellence, désigné sous l’appellation de « techno-mines souterraines » repose sur les importants gisements de cuivre, de zinc, de nickel et d’or.

Les municipalité régionales de comté de Témiscamingue et d’Abitibi-Ouest sont quant à elles portées davantage sur l’agriculture nordique axée sur la production bovine.

Par ailleurs, la région est aussi attractive au niveau de ses services d’enseignement et derecherche, et des services de génie. Les entrepreneurs en construction, et d’une manière plus large ceux du secteur de la fabrication industrielle (métallique, plastique, etc.), bénéficient d’une reconnaissance internationale.

D’autre part, dans le cadre de sa stratégie 2018-2022, le gouvernement du Québec a pointé la nécessité de développer l’accès à Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire sur l’ensemble du territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Les compétences dans ces domaines sont ainsi appelées à  être sollicitées.

> Pour en savoir plus

Le marché de l’emploi

Avec un taux de chômage moyen autour de 3,9% début 2020 selon Statistique Québec, l’Abitibi-Témiscamingue occupait la troisième place en termes d’employabilité, même si les conséquences économiques de la crise sanitaire amènent aujourd’hui à pondérer ce taux. Mais c’est un fait établi, l’Abitibi-Témiscamingue – qui fait partie, avec la Côte-Nord et le Nord-du-Québec, des trois régions qui ont connu la plus forte baisse du chômage sur ces dix dernières années – connaît une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans l’industrie minière et les activités qui découlent de cette dernière. Emploi Québec relève également que dans la tranche d’âge 25-34 ans, un jeune sur six ne possède ni certificat, ni diplôme, ni grade. Les profils diplômés et bien formés sont donc ici fort recherchés.

Au plan industriel, la transformation des matières premières est une importante source d’emplois. Au sein du créneau d’excellence des techno-mines souterraines, le groupe MISA est un grand fleuron régional, provincial, et même national. Son champ de compétences concerne les géosciences, le forage, l’extraction du roc, le numérique et les professions de l’environnement minier en général. L’envergure de cette société la rend intéressante pour des professionnels en recherche d’emploi dans ces domaines.

La région peut aussi s’enorgueillir d’accueillir sur son territoire la seule fonderie de cuivreau Canada. Il s’agit de la fonderie Horne, qui a commencé son exploitation en 1927 et qui est encore aujourd’hui le plus grand producteur de cuivre et de métaux précieux en Amérique du Nord.

Dans le secteur manufacturier, les entreprises de bois de sciage, des pâtes et papiers et de la fabrication de produits en bois sont très actives sur les marchés de l’Amérique du Nord.

Pour autant, la part du tertiaire gagne en importance dans le PIB régional. Au sein du secteur des services, les métiers de la santé et de l’éducation représentent environ 70% des emplois.

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Entreprendre

La région entend développer l’innovation et de nouveaux axes de diversification économique. Les idées neuves sont donc ici les bienvenues, notamment dans le secteur du numérique et des technologies de communication. Si l’exploitation des ressources naturelles occupe une part importante dans l’économie régionale, l’objectif consiste aussi à développer la deuxième et troisième transformation de ces matières premières en complément de leur pure exploitation. Une étude réalisée en 2018 par la société québécoise EcoTec Consultants et citée par les services du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec montrait que 24% des entreprise présentes en  Abitibi-Témiscamingue étaient dédiées à la sous-traitance pour l’industrie minière, soit la part la plus importante consacrée à ces activités dans l’ensemble de la province.

Dans sa note stratégique 2018-2022, le gouvernement provincial insistait sur la nécessité de diversifier l’économie régionale avec l’apport de nouvelles entreprises ou organisations liées soit à la sphère culturelle, à l’environnement ou aux nouvelles technologies.

Bon à savoir, la Société de développement du Témiscamingue (SDT) facilite l’avancement des projets des entrepreneurs grâce à sa connaissance des enjeux du terrain. Un partenaire important à solliciter pour tout projet entrepreneurial.

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> Le programme d’immigration pour les gens d’affaires

La voie privilégiée pour concrétiser un projet entrepreneurial dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, comme dans toutes les autres régions de la province du Québec, consiste à solliciter l’accès à un « programme d’immigration pour les gens d’affaires ». Au nombre de trois, ces programmes sont destinés à celles et ceux qui sont déjà dotés d’une expérience en tant qu’entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur (toutefois, ce dernier programme est actuellement suspendu jusqu’au 1er avril 2021, en attente de refonte).

D’une manière générale, tous les candidats au programme « gens d’affaires » – entrepreneur, travailleur autonome ou investisseur – doivent démontrer qu’ils ont les moyens de s’établir économiquement dans la province, avec l’intention de s’y installer. Il est à noter que le programme « entrepreneurs » comprend deux volets différents d’attribution (tous les renseignements sur : www.immigration-quebec.gouv.qc.ca)

Voici trois étapes importantes pour s’informer et accéder à ce programme gens d’affaires :

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> La fiscalité des entreprises

Le lien suivant, édité par Investissement Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre des informations très précieuses pour les entreprises étrangères qui envisagent de réaliser un projet d’investissement au Québec. Il présente notamment les principales mesures fiscales qui s’appliquent à une société en exploitation au Québec.

Pour en savoir plus : www.investquebec.com

Éducation

La région de l’Abitibi-Témiscamingue compte un très vaste réseau d’enseignement professionnel, collégial et universitaire qui se décline à travers plus de 220 programmes. Les activités liées à la recherche (avec 10 chaires et réparties dans 11 domaines), lui confèrent une réelle expertise qu’elle diffuse dans la province du Québec, et même dans le monde entier.

L’université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) est un établissement de renom qui comprend un campus dans chacune des plus grandes villes de la région – Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Amos, Mont-Laurier… Elle dispense des savoirs, y compris à distance, dans de très nombreuses disciplines : agriculture, ingénierie, éducation santé, gestion, études autochtones, création et nouveaux médias, développement humain et social, forêts, mines et eaux souterraines…

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Remerciements

Contribution: la rédaction du Journal des Français à l’étranger remercie la délégation générale du Québec à Paris pour sa précieuse collaboration.

Sources : État d’équilibre du marché du travail à court et moyen termes, gouvernement du Québec (2019). Occupation et vitalité des territoires, gouvernement du Québec (2018-2022). EmploiQuébec. Site officiel du gouvernement du Québec. Portail du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Un bel Avenir pour vous au Québec. Site du gouvernement du Québec. Economie.gouv.qc.ca – qualificationsquebec.com – Statistique.Québec.ca

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