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Fête nationale acadienne : la francophonie à l’honneur au Canada

C’est un petit bout de France en Amérique du Nord. Dans le Grand Est canadien, à un jet de pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon, tel le village gaulois d’Astérix, l’Acadie entretient et défend ses liens avec la francophonie, avec les fêtes acadiennes en point d’orgue le 15 août, comme en témoigne ce Français attaché culturel au consulat de Moncton.

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Fête nationale acadienne : la francophonie à l’honneur au Canada

On l’ignore parfois, mais les Acadiens sont les premiers Français à avoir pris pied sur le sol canadien, bien avant les Québécois. «Samuel de Champlain a découvert cette région en 1604, explique Mélaine Ricard Boulieu, attaché culturel au consulat de France de Moncton. Et les premiers colons européens à s’installer, c’était ici, en Acadie, peu avant le Québec.»

Moncton est la capitale du Nouveau-Brunswick. Ici, le consulat a d’ailleurs été ouvert dès 1964, selon la volonté du général De Gaulle. C’est l’un des plus petits au monde, au cœur des trois provinces maritimes du Canada (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard). Originaire de Lyon et diplômé de Sciences-Po, Mélaine Ricard-Boulieu est donc chargé des dossiers éducation, sciences, université et culture au consulat. Avec ses équipes, il prépare donc naturellement d’arrache-pied les fêtes de l’Acadie, programmées chaque année le 15 août : «Les Acadiens se souviennent, parfois mieux que les Français, du lien très fort qui les rattache à la France, que ce soit dans la littérature, les arts, les échanges renouvelés en permanence. Le consulat a beaucoup d’initiatives dans ce sens, partagées ici avec les Acadiens.»

Le jour du «Tintamarre»

Après deux ans d’arrêt pour cause de Covid-19, l’événement promet d’être grandiose cette année : «C’est vraiment une fête populaire qui se retrouve dans toute l’Acadie, beaucoup dans la péninsule acadienne, dans la partie nord-est du Nouveau-Brunswick, à Caraquet (capitale autoproclamée de l’Acadie, ndlr) et dans le village historique de Memramcook où il y a beaucoup d’événements culturels : concerts, cérémonies ou balades.» Le 15 août est aussi le jour du «Tintamarre». Ce soir-là, tous les Acadiens sont invités à descendre dans la rue et à marcher en faisant du bruit avec n’importe quel instrument ou ustensile. Oreilles fragiles s’abstenir ! «Historiquement, c’était vraiment pour manifester la présence et rappeler que la francophonie et les Acadiens existent encore, détaille Mélaine Ricard-Boulieu, puisqu’il y a une relation parfois très compliquée avec les communautés et le Canada anglophones ici. Il faut se souvenir que les Acadiens ont été déportés par les Anglais au XVIIIe siècle avant de revenir plus tard se réinstaller dans la région. C’est ce qu’on a appelé le Grand Dérangement.» On compte environ 4 000 Français installés dans les quatre provinces atlantiques du Canada (Maritimes + Terre-Neuve-et-Labrador). C’est peu au regard du Québec mais la région est, de toutes façons, peu peuplée. Au-delà de l’aspect festif de ces célébrations du 15-août, les échanges sont nombreux à l’année, comme la bourse France-Acadie qui permet à des étudiants acadiens de venir étudier dans les universités françaises, et vice versa.

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